Le centralisme scientifique: breves theses
Traduction de l'article en anglais "Science-Based Centralism: Summary"
Traduction de l'article en italien "Centralismo scientifico: temi brevi"
Un nouveau concept de construction de parti a été proposé en Russie. A la différence du centralisme démocratique, ce concept a été appelé «centralisme scientifique». Le résumé de ce concept est présenté ci-dessous.
Le strict respect des exigences de la théorie marxiste conduit inévitablement à la conclusion qu'un parti communiste n'est pas un parti du centralisme démocratique, mais un parti de la vision du monde scientifique parmi la majorité absolue de ses membres.
La démocratie, en particulier celle glorifiée par les propriétaires d'esclaves classiques et la bourgeoisie moderne, et la science, sont dans une opposition antagonique.
L'analyse de la dégradation et de l'effondrement du PCUS a montré que la principale raison de l'échec du PCUS était tout d'abord la faiblesse théorique des dirigeants du parti. L'une des raisons de la décadence opportuniste du parti est le culte de la démocratie, qui a laissé des cadres incompétents prendre la tête du parti et diffuser des concepts non scientifiques, opportunistes et anticommunistes.
La «diamatique» (qui signifie ici la méthode du matérialisme dialectique) enseigne que la réalité objective, y compris la société, est connaissable, et qu'il n'y a donc qu'une vérité objective pour chaque question spécifique. L'histoire du Parti communiste de Lénine-Staline a prouvé que ces vérités ne peuvent être formulées par des discussions ou par le vote. Les vérités scientifiques, qui sont à la base de la politique bolchevique, ne peuvent être élaborées que par le travail théorique intense des cadres les plus conscients et les plus avancés, en utilisant une méthodologie matérialiste dialectique et avec un engagement maximum. Un tel travail pouvait être accompli par les véritables dirigeants du communisme - Marx, Engels, Lénine et Staline.
La pratique historique du communisme en URSS a montré que les dirigeants ont développé une théorie, rassemblant un cercle étroit de partisans forts, qui a élaboré la ligne politique du parti, ensuite formalisée par des procédures démocratiques. Dès que les dirigeants sont morts, la direction du parti, sans fondement théorique, a commencé à mener une politique déraisonnable et opportuniste, approuvée par le vote de la majorité incompétente du parti. En d'autres termes, le bolchevisme au sein du parti était basé sur une solide formation théorique et la conscience des dirigeants, sur leurs qualités intellectuelles et leur volonté de fer.
L'analyse a prouvé que pour protéger le parti communiste de la transformation opportuniste, il est nécessaire:
a) d’abandonner le principe du centralisme démocratique, en particulier dans la prise de décisions stratégiques,
b) de ne développer des décisions que par la recherche scientifique, par l'obtention d'un consensus scientifique, principalement dans les instances dirigeantes du parti,
c) de n'admettre dans le parti que ceux qui ont fait preuve d'une attitude digne de l'apprentissage du marxisme-léninisme et de sa propagande. De n’admettre dans les instances dirigeantes du parti à tous les niveaux que ceux qui ont prouvé dans la pratique leur compétence théorique (par des publications marxistes avec un contenu original), ont prouvé leur capacité de propagande et d'organisation, de rejeter le principe d'acceptation d’un programme au profit du principe de compréhension et d’application pratique du programme,
d) de construire un parti non pas de bas en haut - à partir des organisations de base, qui forment le congrès et choisissent les dirigeants, mais de haut en bas - à partir du journal marxiste faisant autorité (l'organe central), autour duquel se réuniront les cadres les plus instruits, les plus expérimentés et les plus aguerris, et qui deviendront les membres du Comité central d'organisation,
e) de ne recruter les cadres de l'organe central et des organes de presse régionaux et locaux que par la méthode de cooptation fondée sur les résultats d'un véritable travail scientifique et de propagande,
f) de ne reconnaitre comme cadres dirigeants que les personnes qui maitrisent la méthodologie matérialiste dialectique et élèvent continuellement leur niveau théorique,
g) d’adopter comme loi interne de la vie du parti la discipline la plus stricte, basée sur la mobilisation de la conscience du parti, la camaraderie, excluant la compétition et le carriérisme sous toutes ses formes. Le comportement du membre du parti doit être basé sur l'initiative née de sa conviction en rapport avec sa maturité scientifique, sa compétence, sa disponibilité pour assumer la responsabilité personnelle pour son adéquation avec le poste tenu. Le critère principal du parti pour la nomination d'un camarade à la direction doit être sa compétence, confirmée par des résultats concrets de la propagande, agitation et organisation qu’il aura contribué personnellement à instaurer,
h) d’accepter la priorité de la forme théorique de la lutte de classe, à toutes les étapes de la lutte de classe, surtout si le pays n'est pas encore en période de situation révolutionnaire à ce moment-là,
i) de mettre en avant le mot d’ordre d'auto-éducation continue de chaque membre du parti,
j) mettre en place le principe de la camaraderie constructive dans le dialogue, ce qui exclut la compétition et le double langage, et donc, de refuser la façon traditionnelle de lancer des discussions.
La séquence historique de construction et de victoire du Parti du Centralisme Scientifique est la suivante :
Les citoyens politiquement actifs qui ont fait l'expérience de tous les "charmes" du capitalisme, convaincus de l'ampleur croissante des souffrances des masses et des maux sociaux, ayant réalisé l'inefficacité des partis modernes qui se font appeler communistes construits sur le principe du centralisme démocratique, se mettent à étudier le marxisme comme une science en soi. Il n'y a pas d'autre méthode efficace pour élever suffisamment son niveau scientifique. C'est une chose que la propagande et l'agitation aident l'individu à se développer au départ, mais la progression scientifique des cadres dépend entièrement d’un intense travail intellectuel personnel.
Ce n'est qu'en maitrisant intensément la science marxiste que le peuple peut s'unir sur la base de convictions communes et créer les organes de presse de l'Organe central, les organes de presse d'initiatives régionales et locales du Parti du Centralisme scientifique.
L'organe central, tout d'abord, développe et actualise la théorie marxiste, dont le résultat élabore le programme du Parti du Centralisme Scientifique, qui précise la stratégie de la lutte pour la construction du communisme sur la base des conditions objectives et subjectives existantes.
L'Organe central coopte en ses membres les propagandistes et les agitateurs qui ont démontré dans la pratique un haut niveau scientifique et théorique, la qualité de leurs publications et les compétences organisationnelles de leur travail avec les prolétaires, d’un travail intellectuel et physique aux niveaux régional et local.
Le Parti du Centralisme à base scientifique (PCS) est formé par la réalité objective de l'augmentation du nombre de groupes régionaux et locaux qui acceptent le concept de centralisme à base scientifique. Ils s'unissent derrière leur presse locale et les médias électroniques qui acceptent les directives théoriques, stratégiques et tactiques de l'organe central du PCS (cela n’a pas de sens d'appeler parti un groupe de personnes qui ne sont pas capables de publier systématiquement au moins un périodique électronique).
Le Comité central d'organisation est établi et s'élargit au fur et à mesure que le nombre d'organisations régionales et locales du PCS augmente, selon les propositions des organisations régionales et locales (les fonctions du CCO sont formées sur la base des développements scientifiques et théoriques de l'Organe central, des organisations régionales et locales).
Les organisations de base se constituent de cette manière autour de ses organes de propagande marxiste.
Le Parti se transforme en centre scientifique, en siège de la classe ouvrière, en cerveau, en avant-garde idéologique.
Le Parti augmente progressivement ses liens avec les masses, de plus en plus d'agitateurs sont enrôlés dans le Parti et ses sympathisants, renforçant ainsi son autorité scientifique parmi les masses de la classe ouvrière.
Le Parti guide le mouvement prolétarien et, par conséquent, organise le prolétariat en une classe ouvrière qui, sous certaines conditions, prend le pouvoir politique.
La science est une chose difficile, mais la seule efficace!